VOYAGE DU XEME ANNIVERSAIRE : LES DOUCEURS TOURANGELLES
C'est sur un lit d'hôpital que j'écris ces quelques
lignes. En effet, après avoir arpenté sans problème les souterrains
de Brézé, les champignonnières du Saut du Loup et les anciennes
carrières de Chinon, j'ai loupé la première marche d'escalier de
la cave d'un copain, lequel en comptait neuf… Résultats : épaule
gauche luxée, humérus cassé, 4 côtes fêlées et tout le loisir pou
rédiger ce compte-rendu. André
DENIS.
Vous le saviez déjà, nous étions 15 :
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Jean-Charles et Michèle BASTIEN
Henri CHENEVIER
Gérard et Marianne DAGRON
André et Anne-Marie DENIS
Henri et Marie-Louise DUCHATEAU
Michel et Geneviève NOIRBENT
Jean-Claude et Monique MICHEL
Pierre et Bertine PETIT. |
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Nous n'étions pas assez nombreux pour financer certains
rêves (autocar parisien - spectacle médiéval - reprise du Cadre
Noir) mais suffisamment de joyeux compagnons bien décidés à nouer
de solides liens d'amitié dans la joie et la fête. Et là, notre
anniversaire fut indiscutablement un franc succès.
- Grâce à la chaleureuse complicité d'un soleil estival qui enchantera
nos trois journées, avec des températures record de 35 °.
- Grâce à l'assèchement méthodique et orchestré d'une large collection
de pots, pichets, carafes et bouteilles… Tous destinés à nous faire
découvrir les blancs et rouges de Saumur ou de Bourgueil, les Chinon
rouge et rosé au goût de pierre à fusil, sans oublier les vendanges
tardives et les vins champagnisés du Val de Loire.
- Grâce à l'inoubliable découverte de la gastronomie locale, d'abord
l'épreuve des galipettes, largement compensée ensuite par les spécialités
de l'Orangeraie et du Gargantua (13/20 au G. M.).
- Grâce à un exceptionnel souper médiéval aux chandelles, où se
succédèrent des mets inconnus aux épices savoureuses et rares, entrecoupés
d'un sorbet alcoolisé tout aussi médicinal qu'imprévu (voir menu
en pièce jointe )
- Et surtout grâce à l'enthousiasme et la connivence de tous ceux
qui avaient joué le jeu des déguisements et des lectures de poèmes
ou de lai (condensé) d'époque.
Et puis, il faut souligner que notre hôtel/abbaye
constituait un cadre absolument extraordinaire : la salle capitulaire
et son cloître pour les déjeuners, le réfectoire des moniales pour
les dîners, le jardin d'herbes médicinales et le verger pour les
apéritifs. Havre de paix, puits de silence, lieu de méditation,
il était impossible de trouver mieux, dans tout notre patrimoine
national pourtant fabuleux, pour fêter notre dixième anniversaire.
Remarquons enfin que le programme de nos sorties
avait été chiadé comme une épure de descriptive. Tout d'abord la
recherche de lieux inédits, ouverts depuis peu ou simplement réservés
aux groupes. Et surtout une grande variété, évitant les redites,
offrant à chacun les milles faces du polyèdre qui constitue notre
douce France. Pour satisfaire la curiosité du lecteur absent, rappelons-en
quelques points forts.
- La culture de champignons comestibles plus beaux à voir que bons
à déguster ;
- Le château souterrain de Brézé qui cache des logis troglodytes,
des cheminements défensifs truffés de pièges, des cuisines pour
cuire un boeuf entier, des réserves de grains ou viandes pour tenir
un long siège, des puits et des citernes, des pressoirs à raisins
et des caves à foudres, et même une magnanerie. Cette forteresse
privée, qui a logé jusqu'à 400 soldats contre les Huguenots, ne
se visite que depuis 2001.
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- La découverte des fresques et sculptures
de l'abbaye de Fontevraud, pillée par les révolutionnaires,
massacrée par Napoléon pour en faire une prison, et rendu récemment
au public heureux de retrouver ses merveilles ; |
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- Sans oublier les tombes des Plantagenêt que nous réclament en
vain les Anglais (la guerre de cent ans n'est pas complètement finie),
et l'odyssée d'Aliénor, narrée avec fougue et passion par notre
guide, à l'ombre des cuisines et sous les hurlements d'un chariot
dévastateur…
- La croisière en gabarre sur la Loire, qui nous a tout appris sur
l'histoire de la batellerie, les mœurs des castors et des ragondins,
les milliers de races d'oiseaux picorant les rives, les poissons
et la pêche pour la dégustation locale. Soleil chaud, adouci par
le rafraîchissement de la brise et du Vouvray pétillant.
- Les 400 chevaux du Cadre Noir, aujourd'hui déménagés dans les
bâtiments modernes de l'Ecole Nationale d'Equitation, pour une longue
promenade qui sentait la paille et le crottin. Mais j'ai trouvé
la reprise un peu décevante…
- La Devinière, maison de Rabelais sagement restaurée, qui nous
a retrempé dans les exploits de Gargantua, l'accouchement de Gargamelle,
les guerres pichrocolines et les batailles de fouaciers, ces redoutables
mangeurs et lanceurs de crêpes, tout cela commenté par une jeune
beur qui avait tendance à confondre les monastères médiévaux et
les goulags staliniens.
- Et enfin la visite du vieux Chinon, où il a fallu privilégier
les rues à l'ombre tant la chaleur nous accablait, après l'ambiance
glaciale des visites et dégustations des caves Plouzeau.
L'ensemble des participant ayant exprimé sa totale
satisfaction, le groupe a décidé de ne pas attendre 2015 pour récidiver
ce genre d'agapes. Pourquoi pas, l'année prochaine, une journée
en Ile-de-France, à Chantilly ou à Rambouillet ? Maintenant que
le noyau dur est soudé, on peut espérer remplir un car départ Paris.
Mais vous aurez certainement une autre idée…
Nous joignons les quelques textes lus lors des agapes
médiévales.
Dernière minute :
Après règlement de la dernière facture, l'examen des comptes fait
ressortir un boni de 16,90 euros, malgré l'exceptionnelle dépense
du "trou angevin" pour faire passer les testes de turk... Une nouvelle
preuve du sérieux dans la gestion de votre Cercle Généalogique...
Le détail des comptes est à la disposition de ceux qui le souhaitent.
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